Thamburudhoo: sa tentative de privatisation échoue

Après une longue période d’incertitude causée par un projet immobilier prévu sur l’île de Thamburudhoo menaçant de privatiser les vagues de l’île (lire notre blog intitulé «Les Maldives: un pays, pas un country club»), le gouvernement maldivien a finalement décidé de prendre position : l’océan est un espace public et appartient à tout le monde ; il ne peut donc pas faire l’objet de négociations1).

Cette nouvelle constitue un soulagement pour les tour-opérateurs qui proposent des boat trips (croisières de surf) dans la zone et qui déversent leurs clients sur les vagues mythiques de Sultans et Honky’s depuis des décennies.

Sultans_Maldives La droite de Sultans; Pic L.Masurel; Rider Michel Bourez

La victoire est en partie due aux efforts de l’Association des surfeurs maldiviens (MSA) qui a fortement milité pour pouvoir préserver ce patrimoine et permettre à la communauté grandissante de surfeurs locaux de continuer à surfer les vagues de l’île. La forte mobilisation de La Liveaboard association (LAM), porte-parole de l’industrie navale devant les autorités maldiviennes, a aussi fortement contribué à l’issue positive des négociations.

Il faut cependant préciser que le ministère du tourisme doit encore se prononcer dans les semaines à venir sur un plan de gestion qui vise à imposer un certain nombre de règles aux bateaux qui veulent accéder au site.

Quoi qu’il advienne, il est rassurant de constater que les surfeurs de la croisière Surfatoll qui a lieu en ce moment peuvent profiter du spot sans interdiction, comme ce fut le cas depuis toujours.

1)Cf. communiqué du 5 mars (disponible en maldivien seulement) : http://www.gazette.gov.mv/v3/gazette/download/3041gazette-43-35

sultans L'île de Thamburudhoo